Une actu difficile à raconter, des sujets douloureux à présenter… Alors que sur France Inter Dorothée Barba s’interroge sur la photo « pretexte » dans l’illustration Presse, je suis à la recherche d’illustration pour mon prochain article de blog. Partage ou message : quand il faut choisir son camp…

La banque d’image ou la vraie vie ?

Jeudi 1er novembre, la chronique radio de Dorothée Barba s’interrogeait sur l’usage de la « photo prétexte » dans l’illustration d’un article journalistique.

« Certains sujets sont compliqués à illustrer […] mais il faut à tout prix une photo pour que l’article circule sur les réseaux sociaux » : doit-on alors choisir une photo neutre, plutôt passe-partout, dont la seule raison d’être serait la viralité du contenu qu’elle accompagne, ou  préférer une photo en lien direct avec notre sujet, plus riche de sens, au risque que celle-ci soit choquante, difficile à regarder ?

La question de la journaliste a bien quelque chose qui me taraude jours après jours, dans mon métier de content manager.

Photo partage ou photo message ?

Je ne suis pas journaliste et les sujets abordés par les contenus que j’imagine, que je crée et que j’anime n’ont pas la gravité de l’actu quotidienne.

Même si mes contenus peuvent être très sérieux – si, si, je vous assure…- l’enjeu de la question n’a pas la même profondeur, dans mon cas : je n’aurai pas à choisir, je crois, entre la photo choc et la photo neutre.

Je laisserai donc aux équipes de rédacs de journaux le sens entier de la question – passionnante – de Dorothée Barba pour m’approprier une petite part de la question de la photo prétexte : L’illustration d’un contenu web peut-elle se contenter de neutralité ? Peut-on la réduire à un simple prétexte pour rendre notre contenu un peu plus visible ?

Le fait est, un contenu textuel sans illustration est beaucoup moins visible qu’un contenu illustré d’une photo, d’une image… L’illustration donne un poids non négligeable au texte, et sur les réseaux sociaux, les images, infographies et vidéos sont beaucoup plus partagées que les contenus textuels seuls.

Pixabay, Fotolia, Shutterstock et toutes les banques d’images sont des ressources sans fin pour trouver la petite image qui collera bien à l’article… quitte à la voir apparaître en dix exemplaires, aux détours de blogs et de sites web, pour illustrer des sujets plus ou moins similaires. Suffisamment neutre, elle s’accorde facilement à des thèmes parfois très éloignés les uns des autres.

Et voilà bien le problème : Du point de vue du référencement naturel comme pour la qualité même du contenu, il vaut mieux illustrer son article d’une image unique, personnalisée, 100 % originale. C’est bien elle qui distingue un contenu parmi d’autres.

De l’image au delà de la représentation

Les images ont un vrai pouvoir, plus que la simple représentation d’un texte, voir d’un mot. Les métiers éditoriaux comme la rédaction web ou la gestion de contenu le savent bien, et jonglent avec les messages tous les jours. Sur le web, l’illustration d’un texte devrait être toujours porteuse d’un message, d’une émotion, voire même d’une pensée.

Et Dorothée Barba de citer Confucius « Vous connaissez cette phrase célèbre de Confucius ? « Une image vaut mille mots. » A mon avis, Confucius aurait changé d’avis s’il avait connu les photos prétexte, standardisées, interchangeables, qui ont envahi la presse aujourd’hui.

Est-ce qu’on doit alors systématiquement se priver de l’usage des banques d’images ? Pas vraiment. D’abord, on fait comme on peut… et ensuite, on peut surtout créer le meilleur de l’illustration en utilisant ces images neutres. Retouches et montages graphiques, détournement de l’idée de base et sortie des sentiers battus : le tout est d’être créatif, et de cultiver de belles idées édito pour que l’image ne soit plus un simple prétexte.

 

 

 

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